Les 24 et 25 mai 2012, les murs de l’Université de Paix accueillaient une formation pour le moins originale…
Diane Sophie Geerts et Julie Duelz y ont proposé d’apprendre à gérer les conflits par le biais de contes. Deux journées au cours desquelles les participants se sont plongés sans restriction dans le monde de l’imaginaire au service de la gestion des conflits.
Gérer les conflits par les contes : un mariage réussi
Le conte nous parle à différents niveaux de sens. Il ouvre le champ des possibilités de façon quasi illimitée. Il détient un rôle initiatique et formateur. Ces qualités font du conte un sérieux support dans la problématique de la gestion des conflits.
Cette formation se déroule sur deux journées. Les participants y endossent tour à tour le rôle de conteur et puis celui de « spécialiste » en gestion de conflits. Petit à petit, à force d’applications pratiques, d’activités ludiques, de mises en situation, les deux spécialités s’entremêlent.
Des applications théoriques, des mises en situation
Dès le départ, les participants sont placés dans l’imaginaire par le truchement d’une histoire. « Deux oursons se disputent un morceau de fromage unique. Bien mal leur en pris. Le succulent produit laitier finira dans la panse d‘un facétieux renard ». Le conte sera le prétexte à découvrir les règles de l’oralité, de la meilleure façon de conter.
L’utilisation de marionnettes peut apprendre aux enfants de nouvelles manières de communiquer pour sortir du conflit et de décrypter différentes attitudes en situation conflictuelle. En cas de conflits, la marionnette permet une mise à distance qui aide les enfants à s’exprimer.
Les participants viennent parfois de très loin, preuve s’il en est de l’intérêt pour cet outil et son côté exceptionnel : une jeune institutrice suisse, une mère française et sa fille… Leurs horizons professionnels sont aussi variés que riches en demandes diverses. Alain est éducateur spécialisé, les conflits entre les enfants, il en connait plus d’un au cours de ses longues journées. Anne est accueillante extrascolaire. L’aspect conte l’intéresse doublement : l’apport d’imaginaire et puis comment choisir la bonne histoire qui s’ajuste au mieux à la situation vécue.
Plongés dans le conflit
Et puis, viendra la découverte d’une méthode de résolution : le SIREP (*). A chaque étape, un conte ou une histoire servira de prétexte à un exercice d’application. Pour l’étape de la recherche de solutions, la créativité des participants est de mise. A eux d’imaginer le plus de solutions possibles, puis d’en choisir une qui convienne aux deux parties.
Au terme de ces deux journées, chacun est parti avec une foule d’idées à réaliser et de techniques à appliquer. Les contes dans leur diversité, leur singularité aident à imaginer et à créer.
(*) L’acronyme “SIREP” correspond aux cinq étapes suivantes : Stop (se calmer) – Identifier le problème – Rechercher, Evaluer les solutions et Planifier l’action concrètement.