Ci-dessous, retrouvez le témoignage de 4 personnes ayant suivi le Certificat en gestion positive des conflits interpersonnels (2014-2015).
Pendant les formations à l’Université de Paix, il règne un réel climat de bienveillance. J’ose me lancer, risquer, expérimenter une position inhabituelle pour moi, aller voir à l’intérieur, questionner. Le regard encourageant des autres participants soutient ce temps de gestation, où je m’émerveille des changements qui s’opèrent en moi.
Entre les week-ends, bien sûr, le quotidien reprend sa place et les différents types de savoirs abordés au cours des sessions semblent parfois bien loin. Alors, est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? Tout ça c’est beau, mais je ne parviens pas à mettre en pratique ce que j’apprends !
Et puis, c’est encore une fois par les regards extérieurs que je me rends compte que si, quelque chose s’ouvre, change, bouge. Il paraît que les personnes de 80 ans se perçoivent à l’intérieur comme à leurs 30 ans. Voir le changement en soi, ce n’est manifestement pas si simple. Alors peut-être que oui, finalement, ça travaille ?
Je pense que chacun puise dans la formation ce qui lui est le plus utile. Pour ma part, c’est l’assertivité et l’expression claire de demandes et de besoins qui m’ont le plus rejointe.
Au terme de la formation, et dans les mois qui ont suivi, j’ai vécu différents types de conflits. De la petite bisbrouille suite à un malentendu, rapidement conscientisée, entendue puis résolue, à une situation pesante et pénible de conflit sourd de plus de 2 mois au travail, à présent dénouée. Dans ce vécu-là, il m’a été posée la question de savoir si la formation suivie en gestion positive des conflits interpersonnels m’avait servi à quelque chose, vu la longueur et la lourdeur de ce conflit. Ma première réponse a été « non ». Puis, en passant en revue ma position, les objectifs, les circonstances, la relation en jeu dans ce conflit, j’ai réalisé que finalement, j’avais entrepris ce qui était possible à mon niveau, et que j’avais pu faire montre d’assertivité et d’expression claire de mes limites, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas sans la formation.
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Alors, ce certificat, c’est un peu comme un parfum délicat : il exprime sa puissance de façon subtile, difficilement évaluable, presqu’à l’insu de celui qui le porte. Mais les personnes environnantes le sentent et il laisse derrière lui un sillage qui donne envie…
Voici en quelques mots ce que le certificat m’a apporté et m’apporte encore. J’ai eu la sensation de vivre un parcours personnel intense, fait de découvertes, de prises de conscience et de remises en question. Les apports de chaque formateur et des participants m’ont ouvert des perspectives dans la relation aux autres et à moi-même. Aujourd’hui encore, je sens que beaucoup de choses bougent. Je vis les conflits de plus en plus franchement, avec plus de confiance en moi et plus d’ouverture aux autres.
J’éprouve encore une grande gratitude pour l’Université de Paix et ses intervenants. L’accueil et le partage dont ils font preuve est un vrai cadeau ! Je garde aussi le souvenir de leur présence chaleureuse apportée dans les moments difficiles.
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Que dire sinon que cette formation laisse des traces, et j’espère pour longtemps…
Pour Pass-ages, ma collègue et moi avons employé de bâton de parole. Pour l’animation des gens dans le projet, je me réfère à la sociocratie et à la gestion positive des conflits.
Entre nous, nous faisons un DESC [technique d’assertivité, ndlr] quand cela est nécessaire. Quand l’un commence à parler en forme de DESC, l’autre comprend directement de quoi il s’agit et l’écoute est différente, plus rapide. Personnellement, ça me permet de parler plus vite des problèmes. Vraiment intéressant d’avoir fait la formation à deux !
Je crois que mon jugement sur les gens est moins hâtif et plus nuancé. Je comprends plus d’autres façons que la mienne de réagir.
J’apprécie beaucoup le petit mémo/résumé que tu nous avais envoyé avant l’examen. Ca me permet de retrouver plus facilement un chapitre que je voudrais relire et qui pourrait me servir (ça m’est arrivé deux ou trois fois).
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9 mois pour vivre en groupe une formation qui, mois après mois, enrichis des exposés et des travaux pratiques en sous-groupes nous a permis de l’intégrer à notre vie courante.
Pour moi en particulier, au travail, dans les relations à la maison, et dans le groupe qui se construit pour notre projet Pass-ages où nous avons à construire et concrétiser un projet qui allie habitat groupé, naissance et mourance. C’est chaque jour apprendre à exprimer mes émotions, mes besoins, écouter ceux des autres, me positionner, aller jusqu’au bout de moi et jusqu’au bout de l’écoute des autres. Et inventer un nouveau vivre ensemble.
Merci pour ce parcours… Je sens combien il continue ses « effets ».