Les activités de coopération permettent d’entrer en relation avec les autres, dans un climat de confiance et de respect mutuel. Elles visent à développer des compétences et des attitudes qui favorisent, entre autres, la confiance, le dialogue, la communication. En ce sens, il s’agit d’un pilier de l’éducation à la citoyenneté.
Pour expérimenter et apprendre l’esprit de coopération et d’entraide, il est nécessaire de passer par différentes étapes qui se succèdent selon un ordre progressif.
Au nombre de sept, ces étapes s’intitulent :
- « Être accueilli », se sentir bien, en sécurité dans le groupe
Cette étape correspond aux activités de présentation de soi et d’accueil des autres dans le groupe.
- « S’exprimer »
Lors de cette étape, il est question de développer l’expression de chacun : quelles sont les choses que j’aime ou n’aime pas ? Quels sentiments me procurent telle situation ? C’est une occasion également de trouver du commun entre les membres.
- « Reconnaître ses qualités » et celles de l’autre
Cette étape permet de favoriser une image positive des membres du groupe : de quoi suis-je fier/fière ? Quelles qualités essentielles les autres perçoivent-ils chez moi ?
- « Prendre sa place » et reconnaître celle de l’autre
Dans ce moment, chacun évalue comment s’insérer et prendre une place dans le groupe tout en laissant la place aux autres. Des rôles peuvent être distribués, échangés, testés…
- « Écouter », mettre à profit tous mes sens, apprendre à écouter l’autre pleinement
Le développement des capacités d’écoute fait partie des préalables à la coopération et à la confiance mutuelle. Si chacun a l’occasion de s’exprimer et d’être écouté (et donc d’écouter les autres par corollaire), la dynamique de groupe est plus constructive.
- « Développer la confiance » en soi, en l’autre
Des activités spécifiques pour tester et renforcer la confiance mutuelle sont proposées ici. Ici, les participants peuvent se dire qu’ils peuvent compter les uns sur les autres, dans le respect.
- « Coopérer », construire ensemble
A cette étape, les participants peuvent dès lors vivre des activités complexes de coopération. La dynamique coopérative se conforte notamment lorsque le groupe expérimente une réalisation collective, par exemple à travers un défi.
Selon le niveau de sécurité émotionnel du groupe, une étape peut prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours. En effet, si je ne me sens pas en sécurité avec mes compagnes et compagnons, il me sera difficile de m’exprimer et d’écouter. En tant que formateur, animateur, éducateur, il est nécessaire de voir et de sentir l’opportunité du changement d’étape et d’activités. Certains formateurs peuvent également décider d’intervertir l’une ou l’autre étape (par exemple, l’écoute avant le fait de prendre sa place), ou encore de « retravailler » une étape passée de temps à autres…